Histoire et légendes du Tarot de Marseille : entre faits documentés et mystères
Le Tarot de Marseille fascine depuis des siècles par ses images énigmatiques et sa symbolique riche. Vous vous interrogez sur ses véritables origines et les mythes qui l’entourent ? Découvrez ce que l’histoire nous enseigne réellement sur ce jeu mystérieux et les légendes qui ont nourri son aura de magie.
Partie I – L’histoire documentée du Tarot : ce que nous savons vraiment
Les origines italiennes : les faits avérés (XVe siècle)
L’histoire du Tarot commence en Italie du Nord au XVe siècle avec des preuves tangibles et documentées. Les plus anciens jeux conservés proviennent des cours aristocratiques milanaises vers 1440-1460, notamment les fameux Tarots Visconti-Sforza. Ces jeux somptueux commandés par les ducs de Milan constituent les témoignages les plus anciens de l’existence du Tarot.
Le tarot Visconti-Sforza comprend 74 cartes peintes à la main par l’artiste Bonifacio Bembo pour la famille ducale. Ces cartes magnifiquement enluminées représentent des membres des familles Visconti et Sforza en costumes d’époque somptueux. Aucun jeu complet n’a survécu intact, mais environ 15 jeux incomplets sont conservés dans divers musées internationaux. Ces fragments précieux constituent notre meilleur témoignage de ce qu’était le Tarot à ses débuts aristocratiques.
Le nom italien : « Trionfi » puis « Tarocchi »
Ces jeux s’appelaient initialement « trionfi » (triomphes) en référence aux atouts qui triomphaient des cartes ordinaires. Le terme « tarocchi » apparaît progressivement dans les documents italiens du XVe siècle pour désigner spécifiquement ces jeux. Les « trionfi » se distinguaient des cartes à jouer classiques par l’ajout de 22 atouts allégoriques illustrés. Ces atouts représentaient des concepts philosophiques, des vertus, des figures célestes et des allégories de la condition humaine.
L’usage ludique initial : un jeu aristocratique
Contrairement aux croyances populaires, le Tarot n’a pas été créé pour la divination à l’origine. Les documents historiques attestent que ces jeux servaient uniquement au divertissement des cours italiennes au XVe siècle. Les règles du jeu de Tarot ressemblaient à celles de la belote ou du bridge contemporain. Les joueurs utilisaient les atouts pour remporter les plis et marquer des points lors de parties stratégiques.
Le Tarot constituait un passe-temps aristocratique réservé aux élites qui seules pouvaient s’offrir ces jeux coûteux. La fabrication artisanale et l’enluminure à la main rendaient chaque jeu extrêmement onéreux et prestigieux pour l’époque. Posséder un Tarot démontrait votre richesse, votre culture et votre appartenance aux cercles aristocratiques les plus raffinés.
L’arrivée en France : traces documentées
Le philosophe et historien Michael Dummett suggère que le Tarot arriva en France avec les soldats français. Ces soldats rentraient des invasions en Italie menées par Charles VIII en 1494 et Louis XII en 1499. Cependant le chercheur Thierry Depaulis a découvert une référence attestant l’existence des Tarots à Avignon dès 1505. Cette découverte importante prouve que le Tarot circulait en France au tout début du XVIe siècle.
François Rabelais mentionne le Tarot dans ses écrits en 1534, confirmant sa présence en France à cette époque. Le plus ancien jeu de Tarot dont tous les atouts sont numérotés provient de Lyon et date de 1557. Ces documents prouvent que le Tarot s’était déjà bien implanté en France au milieu du XVIe siècle.
La naissance du « Tarot de Marseille » (XVIIe-XVIIIe siècles)
Le nom « Tarot de Marseille » apparaît véritablement aux XVIIe et XVIIIe siècles lorsque Marseille devient un centre important. La ville accueille de nombreux maîtres cartiers qui produisent et exportent ces jeux dans toute l’Europe méditerranéenne. Le style « Marseille » se caractérise par une iconographie spécifique et une codification des images qui le distingue nettement.
Les principaux cartiers marseillais qui ont façonné ce style incluent Jean Noblet (vers 1650), Jacques Viéville (vers 1650-1664). On compte aussi Jean Dodal de Lyon (vers 1701-1715) et Nicolas Conver (1760) dont le jeu est devenu une référence. Ce dernier constitue l’une des versions les plus influentes et étudiées du Tarot de Marseille traditionnel classique historique.
Ces artisans ont standardisé progressivement l’iconographie créant ainsi ce que nous reconnaissons aujourd’hui comme le Tarot de Marseille. Ils utilisaient la technique de la gravure sur bois puis l’impression au pochoir pour colorer les cartes. Cette production semi-industrielle permettait de rendre le Tarot plus accessible aux classes populaires et bourgeoises urbaines.
Tarot de Jean Dodal
Le Tarot, ludique jusqu’au XVIIIe siècle
Jusqu’au XVIIIe siècle, le Tarot reste principalement un jeu de cartes pratiqué dans toute l’Europe. Les règles variaient selon les régions, mais le principe des atouts triomphants demeurait central dans tous les jeux. Les joueurs appréciaient la complexité stratégique du Tarot qui exigeait mémoire, calcul et anticipation des coups adverses.
Le Tarot se jouait dans les auberges, les salons bourgeois et les cours aristocratiques européennes avec enthousiasme. Aucun document historique fiable ne mentionne d’usage divinatoire du Tarot avant la fin du XVIIIe siècle. Cette utilisation ésotérique constitue un développement ultérieur sans lien avec les intentions originales des créateurs italiens du XVe.
Le tournant ésotérique : Court de Gébelin (1781)
La transformation du Tarot en outil divinatoire commence véritablement en 1781 avec Antoine Court de Gébelin. Cet érudit français publie « Le Monde Primitif » où il affirme sans aucune preuve que le Tarot provient d’Égypte ancienne. Selon ses théories fantaisistes, le Tarot contiendrait la sagesse des prêtres égyptiens transmise secrètement à travers les siècles.
Court de Gébelin invente une étymologie fantaisiste reliant « Tarot » aux mots égyptiens supposés « Tar » (voie) et « Ro » (royal). Cette théorie égyptienne n’a absolument aucun fondement historique et contredit toutes les preuves documentées disponibles aujourd’hui. Pourtant cette vision romantique séduit l’imaginaire collectif et lance la mode de l’interprétation ésotérique du Tarot.
L’explosion divinatoire : Etteilla et l’occultisme (fin XVIIIe-XIXe)
Jean-Baptiste Alliette, dit Etteilla, popularise l’usage divinatoire du Tarot à partir de 1783 en France. Il publie plusieurs ouvrages décrivant des méthodes de cartomancie et crée même son propre jeu de Tarot. Etteilla attribue à chaque carte des significations divinatoires précises et développe des méthodes de tirage structurées détaillées.
Au XIXe siècle, l’occultisme connaît un essor considérable en Europe et le Tarot devient un outil incontournable. Les occultistes français comme Éliphas Lévi établissent des correspondances entre le Tarot et la Kabbale hébraïque mystique. Ces liens n’existaient pas dans le Tarot original italien, mais ils enrichissent considérablement son symbolisme ésotérique moderne.
L’Ordre Hermétique de l’Aube Dorée en Angleterre codifie définitivement l’usage ésotérique du Tarot à la fin du XIXe. Les membres de cet ordre créent des systèmes complexes reliant le Tarot à l’astrologie, à l’alchimie et à la magie. Ces développements modernes ont profondément transformé la perception et l’utilisation du Tarot dans le monde contemporain.
Le XXe siècle : canonisation du Tarot de Marseille
En 1930, Paul Marteau édite une version standardisée du Tarot de Marseille basée sur le jeu de Conver. Il publie ensuite « Le Tarot de Marseille » en 1949, ouvrage qui devient la référence incontournable pour les tarologues. Cette version Marteau-Grimaud stabilise l’iconographie et devient le modèle le plus diffusé dans le monde francophone international.
D’autres chercheurs comme Alejandro Jodorowsky et Philippe Camoin poursuivent les recherches sur les jeux anciens authentiques historiques. Ils restaurent des versions basées sur les tarots les plus anciens découverts pour retrouver la pureté originelle. Leurs travaux contribuent à une meilleure compréhension historique du Tarot et de son évolution à travers les siècles.
Conclusion historique : certitudes et zones d’ombre
Ce que nous savons avec certitude :
- Le Tarot naît en Italie du Nord au XVe siècle comme jeu de cartes aristocratique à but ludique.
- Les plus anciens exemplaires conservés datent des années 1440-1460 (Visconti-Sforza) et constituent des témoignages irréfutables.
- Le jeu arrive en France au tournant des XVe-XVIe siècles via les échanges commerciaux et militaires.
- Le « Tarot de Marseille » se codifie aux XVIIe-XVIIIe siècles grâce aux maîtres cartiers marseillais et lyonnais.
- L’usage divinatoire apparaît seulement à la fin du XVIIIe siècle avec Court de Gébelin et Etteilla
- Le Tarot ludique précède de plusieurs siècles son utilisation ésotérique.
Ce qui reste incertain :
- L’identité précise des créateurs originaux du concept des « trionfi » et leurs intentions philosophiques exactes initiales.
- La signification exacte de l’iconographie choisie et son éventuel message symbolique caché et codé intentionnellement par les artistes.
- Les raisons du choix spécifique de 22 atouts et leur ordre de numérotation variable selon les jeux.
- L’origine précise du nom « Tarot » dont l’étymologie reste débattue par les linguistes et historiens contemporains.
Partie II – Les légendes du Tarot : mythes, théories et mystères
Si l’histoire documentée nous éclaire sur les origines réelles du Tarot, de nombreuses légendes ont nourri son mystère. Ces récits, bien que non prouvés, témoignent de la fascination que le Tarot exerce sur l’imaginaire humain. Explorons ces mythes captivants qui ont construit une aura de magie autour du Tarot à travers les siècles et les cultures.
La légende égyptienne : le Livre de Thot
La légende la plus célèbre prétend que le Tarot descendrait du mystérieux Livre de Thot. Selon cette théorie romantique, les prêtres égyptiens auraient codé leur sagesse secrète dans les images du Tarot. Lorsque la bibliothèque d’Alexandrie brûla, des initiés auraient sauvé ce savoir en créant les cartes du Tarot.
Le dieu Thot, maître de la sagesse et de l’écriture hiéroglyphique, aurait lui-même conçu ce livre sacré. Selon cette théorie séduisante, les 22 arcanes majeurs correspondraient aux 22 lettres de l’alphabet hiéroglyphique égyptien. Chaque carte contiendrait ainsi des mystères initiatiques que seuls les initiés pourraient déchiffrer et en comprendre pleinement la portée spirituelle.
La réalité historique : Aucune preuve archéologique ou textuelle ne confirme l’existence d’un lien entre l’Égypte ancienne et le Tarot. Cette théorie inventée par Court de Gébelin au XVIIIe siècle relève de la pure spéculation romantique. L’Égyptologie moderne a totalement réfuté cette origine égyptienne qui reste néanmoins une légende tenace et populaire.
La légende tsigane : les gardiens nomades du Savoir
Une autre légende affirme que les Tsiganes (Roms) auraient apporté le Tarot d’Inde ou d’Égypte en Europe. Ces peuples nomades auraient préservé et transmis cet ancien savoir divinatoire à travers leurs pérégrinations continentales. Les tireuses de cartes tsiganes seraient ainsi les héritières d’une tradition millénaire de lecture du Tarot ancestral.
Cette légende s’appuie sur la réelle tradition de cartomancie pratiquée par certaines communautés roms en Europe. Les bohémiennes lisant l’avenir dans les cartes sont devenues une figure romantique de l’imaginaire occidental populaire. Leur association au Tarot aurait une origine mystérieuse remontant à la nuit des temps et à des civilisations perdues.
La réalité historique : Les Roms sont arrivés en Europe aux XIVe-XVe siècles, contemporains de la création du Tarot italien. Ils n’ont donc pas pu l’apporter avec eux d’Orient puisque le Tarot était déjà créé en Italie. La cartomancie tsigane est un développement ultérieur, probablement inspiré par les pratiques divinatoires européennes existantes au préalable. Cette légende confond chronologie historique et romanesque, imagination populaire tenace dans la culture européenne folklorique.
La légende des Templiers : le trésor caché
Certains ésotéristes affirment que les Templiers auraient créé ou inspiré le Tarot pour y cacher leur savoir interdit. Après la dissolution de l’Ordre en 1312, les Templiers survivants auraient codé leurs secrets dans les images du Tarot. Le Tarot deviendrait ainsi un grimoire crypté contenant les mystères du Temple de Salomon et du Saint Graal.
Selon cette théorie, les symboles présents dans les arcanes majeurs refléteraient la quête spirituelle des chevaliers du Temple. La Papesse représenterait la sagesse secrète, le Pape l’autorité spirituelle authentique, la Maison-Dieu la chute du Temple. Cette interprétation templière séduit de nombreux chercheurs ésotériques contemporains en quête de mystères et de révélations cachées.
La réalité historique : Les Templiers disparaissent en 1312 tandis que le Tarot n’apparaît qu’au XVe siècle en Italie. L’écart chronologique d’un siècle rend impossible toute connexion directe entre les deux phénomènes historiques distincts. Cette légende relève de la fascination moderne pour les Templiers et du besoin de relier certains mystères médiévaux. Elle n’a aucun fondement documenté sérieux et constitue une construction imaginaire tardive du XXe siècle ésotérique.
La légende cathare : l’hérésie codifiée
Une théorie plus récente suggère que le Tarot aurait été créé par les Cathares pour préserver leur doctrine. Persécutée par l’Inquisition, cette hérésie chrétienne médiévale aurait caché ses enseignements dans les symboles du Tarot. Les arcanes représenteraient le chemin de purification spirituelle cher aux « Parfaits » cathares du Languedoc médiéval occitan.
Le dualisme cathare opposant Matière et Esprit se retrouverait dans l’opposition entre arcanes mineurs et majeurs. La quête spirituelle du Bateleur jusqu’au Monde illustrerait le parcours initiatique vers la Perfection. Cette interprétation séduit particulièrement dans le sud de la France où le catharisme reste ancré dans l’imaginaire.
La réalité historique : Les Cathares sont éradiqués au XIIIe siècle lors de la croisade brutale contre les Albigeois. Le Tarot n’apparaît qu’au XVe siècle en Italie du Nord, loin du Languedoc cathare français méridional. Aucun document historique ne relie ces deux phénomènes séparés par deux siècles et mille kilomètres géographiquement. Cette théorie appartient aux reconstructions ésotériques modernes sans assise historique vérifiable et rigoureusement documentée.
La légende kabbaliste : l’Arbre de Vie codifié
Éliphas Lévi au XIXe siècle établit des correspondances entre les 22 arcanes majeurs et les 22 lettres hébraïques. Cette association relie le Tarot à la Kabbale juive et à l’Arbre de Vie séphirotique. Selon cette théorie, le Tarot contiendrait la sagesse kabbalistique cryptée pour les non-initiés.
Chaque arcane correspondrait à un chemin reliant les Sephiroth sur l’Arbre de Vie. Le Tarot deviendrait ainsi un manuel d’initiation aux mystères de la Kabbale, accessible aux Occidentaux non-juifs. Cette vision kabbalistique influence profondément l’occultisme moderne et la pratique contemporaine du Tarot divinatoire et ésotérique.
La réalité historique : Cette correspondance est une création du XIXe siècle sans lien avec le Tarot original italien médiéval. Les créateurs italiens du XVe siècle étaient catholiques et n’avaient probablement aucune connaissance de la Kabbale juive. Cette association enrichit le symbolisme moderne du Tarot, mais ne reflète pas son intention historique initiale. C’est une relecture ésotérique tardive qui s’est imposée dans la tradition occidentale contemporaine du Tarot.
La légende alchimique : le Grand Œuvre illustré
Certains voient dans le Tarot une représentation du processus alchimique du Grand Œuvre ; une transmutation spirituelle. Les arcanes illustreraient les étapes de la transformation du plomb en or, métaphore de l’évolution spirituelle humaine. Les couleurs, les symboles et la progression des cartes refléteraient les phases alchimiques : nigredo, albedo, rubedo.
Les alchimistes auraient utilisé le Tarot comme manuel secret pour transmettre leur art hermétique aux seuls initiés dignes de le recevoir. Le Mat représenterait la matière première, la Maison-Dieu la dissolution, le Soleil la réalisation du Grand Œuvre. Cette interprétation alchimique séduit les chercheurs hermétiques contemporains en quête de sagesse ésotérique ancestrale.
La réalité historique : L’alchimie médiévale n’a laissé aucune trace de connexion avec le Tarot dans ses nombreux manuscrits conservés. Cette association est une construction occultiste du XIXe siècle cherchant à unifier diverses traditions ésotériques occidentales. Si l’iconographie alchimique et tarotique partagent un langage symbolique médiéval commun, aucun lien direct n’est prouvé. Cette interprétation enrichit néanmoins la lecture symbolique du Tarot pour les praticiens modernes.
La légende de la Tradition Primordiale
Certains ésotéristes affirment que le Tarot transmettrait une Tradition Primordiale antérieure à toutes les religions connues. Cette sagesse universelle aurait été préservée par des initiés à travers des civilisations disparues comme l’Atlantide ou Mu. Le Tarot serait le dernier vestige accessible de cette Connaissance perdue.
Les 22 arcanes majeurs représenteraient les 22 étapes de l’initiation universelle commune à toutes les traditions spirituelles. Cette vision syncrétique cherche à unifier les enseignements ésotériques orientaux et occidentaux dans un système cohérent global. Le Tarot deviendrait ainsi un pont entre les cultures et les diverses formes de spiritualités.
La réalité historique : Cette théorie philosophique séduisante relève davantage de la métaphysique que de l’histoire documentée factuelle. Aucune preuve archéologique ne confirme l’existence d’une tradition primordiale unique dont le Tarot serait l’héritier direct. Cette vision appartient au courant pérennialiste moderne cherchant une unité sous-jacente aux diverses traditions spirituelles. Elle constitue une lecture philosophique du Tarot plutôt qu’une vérité historique rigoureusement établie.
Conclusion : entre histoire et légende, la richesse du Tarot
Le Tarot de Marseille possède une histoire documentée fascinante qui nous ramène aux cours italiennes du XVe siècle. Les preuves historiques nous enseignent que ce jeu de cartes aristocratique s’est progressivement transformé en outil divinatoire. Cette évolution témoigne de la capacité humaine à réinventer et réinterpréter les symboles à travers les époques.
Les légendes qui entourent le Tarot, bien que non fondées historiquement, révèlent notre besoin de mystère. Elles témoignent de la fascination que ces 78 images exercent sur l’imaginaire humain depuis des siècles. Chaque époque a projeté ses préoccupations spirituelles sur le Tarot en créant de nouvelles couches de significations.
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